31 janvier, 2007

Carretera Austral / Novembre 97 -Introduction-

Une équipée familiale et vélocipédique à travers la Patagonie chilienne

Ce carnet relate un voyage réalisé en 1997 à vélo sur l’une des pistes les plus fabuleuses qu’il m’ait été donné de connaître. Cette piste se dénomme la Carretera Austral. Elle démarre du port de Puerto Montt, dans le sud du Chili, pour aboutir, du moins à l’époque, dans un petit village dénommé Cochrane, situé un millier de kilomètres plus au sud encore. Ce chemin, à peine carrossable par endroit, traverse ce qu’il convient d’appeler la Patagonie chilienne. Une région au climat extrêmement versatile : une seule journée, même en été, peut être successivement pluvieuse, neigeuse, venteuse puis soudain ensoleillée et chaude. La végétation est y parfois luxuriante. A d’autres moments, le paysage dévient désertique. On y longe aussi des glaciers, des hauts sommets enneigés et des lacs immenses aux eaux turquoises. Il y a aussi, çà et là, quelques villages qui rythment, Dieu merci, ce ruban de boue et de cailloux que constitue cette piste. Marie-Hélène rêvait de connaître ce lieu magique et hors normes depuis longtemps. Nous étions enfin prêts mentalement. Enfin, pour des raisons plus financières que dans un but « sportif », c’est le vélo qui aura été choisi comme moyen de locomotion. Louer une voiture aurait coûté trop cher et les transports en commun étant beaucoup trop aléatoires, il ne nous restait plus que la bicyclette. Six mois avant le départ nous avons donc acquis deux superbes engins, des VTT américains de marque Hardrock, sur lesquels nous avons effectué pendant quelques week-end de timides essais dans notre plate Hesbaye natale.
Autant dire que la préparation physique ne fut guère intensive.
Question matériel, nous avions chacun une trentaine de kilos à répartir dans les sacs : Une tente, les sacs de couchage, un strict minimum de vêtements, mon appareil photo et surtout un siège confortable que nous allions arrimer sur mon vélo pour notre fils Pablo, alors âgé de quatre ans.
Lorsque j’ ai relu mon carnet de notes, il y a quelques semaines, j’avoue avoir été un peu déçu. En effet, parfois, seule figurait dans mon cahier la date du jour et…aucun commentaire en dessous.
J’ai dû me remettre dans le contexte et me souvenir de la fatigue, -physique et parfois nerveuse- de la pluie, du froid et de ces soirées où après une journée de lutte contre le vent, la seule chose que nous avions envie de faire, après avoir monté la tente, était….de dormir. Parfois, j’ai essayé, spécialement pour ce blog, de reconstituer le fil de ces journées, mais parfois il n’y avait plus qu’un grand vide dans ma mémoire. Il reste cependant les photos, que je livrerai de temps en temps sans commentaire.
A bientôt et bonne lecture………….

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quelle aventure!

Physique, intense et surtout un

partage en famille. Magnifique!

En voyagent comme ça, on sent qu'on

vit.....