10 octobre, 2006

Cordillère 2006 -De part et d'autre...- (épisode 5)

Vendredi 14 juillet

Journée calme entrecoupée de petite ballades, notamment aux alentours de la « Laguna de los Patos » ainsi qu’une visite au musée archéologique.
(tilcara, laguna de los patos)
(tilcara,musée archélogique)
Il fait très froid ce soir.

Pablo n’est pas encore remis de ses problèmes intestinaux. Il est inquiet mais nous le rassurons. Tout cela devrait s’arranger dans les heures à venir grâce aux cachets que lui a prescrit le pharmacien.

Samedi 15 juillet

Nous prenons un bus dans la matinée pour nous rendre au village voisin de Purmamarca situé à ½ heure de route en aval de Tilcara. Si l’endroit est relativement touristique, surtout en cette période de vacances d’hiver, il mérite néanmoins le détour

Il s’agit d’un petit village blanc dont les maisons sont distribuées autour d’une belle église toute ainsi blanche dont la porte et le plafond sont fait de bois de cactus.

L’intérêt principal du lieu réside en la proximité d’ un site montagneux dont les colorations sont multiples. On l’appelle précisément « El Cerro de las siete colores » (La Montagne aux sept couleurs).

(purmamarca, cerro de las siete colores)

Ce massif présente en effet une invraisemblable série de nuances allant de l’ocre au vert, du gris au jaune en passant par le blanc, le noir et diverses tonalités proches du rouge.
Un circuit pédestre d’environ 2 heures permet d’en apprécier toutes les nuances.


(purmamarca, curieuse architecture organique)

Reprendrons ensuite le bus vers Tilcara où nous passerons encore une nuit non sans avoir allumé un feu et préparé une dernière parilla dans ce havre de douceur et de calme.

Pablo se remet peu à peu de ses problèmes de santé.


Dimanche 16 juillet

Nous quittons presque à regret Tilcara pour la ville de Salta. Quatre heures de bus assez agréables à travers la vallée d’Humahuaca par une après-midi idéalement ensoleillée.
(sur la route de Salta)
Arrivons à Salta aux environs de 16 heures. A peine avons nous quitté le bus que quatre ou cinq jeunes gens nous assaillent pour nous inviter à choisir telle ou telle pension pour y passer la nuit. Nous acceptons l’offre la meilleure marché (+/- 55 pesos) et sommes pris en charge par un taxi jusqu’à calle General Güemes.
L’établissement est une sorte d’auberge de jeunesse gérée par un couple sympathique. La salle à manger et la cuisine y sont communes de même que les sanitaires. Un accès Internet est également disponible moyennant une légère contribution. Tout semble donc parfait pour y passer 1 ou 2 nuitées.
(salta)
Une fois nos bagages déposés dans la chambre, nous partons aussitôt à la (re)découverte de cette ville que Marie-Hélène et moi avions connu il y a une quinzaine d’années. Cette ville est toujours aussi agréable, bien que fort calme en ce dimanche après-midi.
Un bon nombre d’édifices ont conservé un certain charme colonial. Le Cabildo, sur la place centrale, la Législature, l’Eglise San Francisco et bien d’autres bâtiments « officiels » semblent faire l’objet d’une restauration ou d’un entretien attentifs. Leurs couleurs sont vives et chaudes. La place est quant à elle bien arborée. Des patrouilles de fringants policiers la sillonnent à cheval et les palmiers s’ expriment avec vigueur. Des terrasses sont dressées aux abords et le calme règne.

Quelques touristes, essentiellement argentins, et des fonctionnaires viennent y siroter une Salta servie dans des carafes d’un litre. On peut aussi y déguster d’excellents jus de citron pur allongés d’eau minérale. J’achète « El Tribuno » à un marchand ambulant.
Dans le quotidien on peut entre autre lire qu’une enquête vient de révéler que 8 millions d’Argentins (1/5 de la population totale) vivent avec 3 pesos par jour (0,80 eurocent)..

C’est le prix que nous allons payer pour nos 3 consommations à cette terrasse.
(salta)

Dans la rubrique internationale du même journal, on lit encore qu’Israël est en guerre contre le Liban, que l’Iran fournirait aussi des armes et un appui logistique au Hezbollah. Des images de feu, des chars d’assauts et des soldats en armes illustrent le communiqué.

Nous rentrons fourbu à la pension et nous apprêtons à passer une nuit réparatrice.

Ce qui était sans compter sur l’apparition soudaine dans l’auberge de joyeux drilles espagnols et anglais, qui n’ auront de cesse de parler haut et fort jusqu’à une heure avancée de la nuit dans la pièce commune jouxtant notre chambre.

Pendant ce temps, une autre voyageur décidait quant à lui de prendre une douche aux alentours de minuit tout en sifflotant. Une douche également accolée à notre chambre.

Bien que j’aie tenté de faire revenir le calme, en m’énervant quelque peu certes, rien n’y fit et nous dûmes nous endormir vers 3 heures du matin.
Une nuit fut tout simplement infernale. D’ autant que 3 heures plus tard, la sonnerie d’un réveil retentissait dans une chambre voisine. Son locataire se mit aussitôt et fort logiquement à prendre une douche puis à tirer la chasse d’eau qui, par malheur, devait prendre une bonne quinzaine de minutes à se remplir après usage.



(salta)

Aucun commentaire: